Santé

Comment le VIH provoque-t-il la lipodystrophie ?

On parle de lipodystrophie lorsqu’une personne ne peut plus stocker ou utiliser ses graisses corporelles aussi efficacement. Cela peut signifier qu’elle gagne ou perd de la graisse dans différentes parties du corps. Les anciens traitements antirétroviraux (TAR) peuvent provoquer une lipodystrophie liée au VIH.

Les experts ne connaissent pas la cause exacte de la lipodystrophie liée au VIH. Ils pensent que certains traitements antirétroviraux, comme les inhibiteurs nucléotidiques de la transcriptase inverse (INTI), pourraient en être la cause. Ceux-ci comprennent les médicaments stavudine et zidovudine.

Certains anciens inhibiteurs de la protéase (IP), comme l’indinavir, peuvent également entraîner des modifications de la masse graisseuse. En revanche, les ART plus récents ne provoquent pas de lipodystrophie liée au VIH.

Le VIH peut également affecter la répartition de la graisse corporelle d’une personne, en particulier si elle a des difficultés à manger.

Dans cet article, nous abordons la lipodystrophie liée au VIH, notamment les symptômes, le diagnostic et le traitement.

Pourquoi certains traitements antirétroviraux provoquent-ils une lipodystrophie ?

Environ 10 à 80 % des personnes vivant avec le VIH souffrent de lipodystrophie liée au VIH. Les INTI et les IP plus anciens ont tendance à provoquer des modifications de la masse graisseuse chez les personnes atteintes du virus.

Les chercheurs ne savent pas exactement pourquoi certains traitements antirétroviraux affectent la masse graisseuse d’une personne. Ils soupçonnent ces médicaments de modifier la structure des cellules adipeuses.

Lorsqu’une personne contracte le VIH, son système immunitaire s’active. Les recherches suggèrent que les personnes dont le niveau d’activation immunitaire est élevé enregistrent des gains de graisse corporelle plus importants avec certains TAR.

Certaines personnes subissent également une perte de graisse significative du visage lorsqu’elles commencent à prendre des TAR très actifs.

Si une personne est préoccupée par les effets secondaires du traitement qu’elle utilise, elle doit en parler à un professionnel de la santé.

Elle ne doit en aucun cas arrêter de prendre ses médicaments sans en informer son médecin au préalable, car elle pourrait s’exposer à des complications liées au VIH.

Symptômes de la lipodystrophie liée au VIH

La lipodystrophie liée au VIH survient lorsqu’une personne contracte le VIH ou commence un traitement antirétroviral. La lipodystrophie peut signifier à la fois un gain de graisse, ou lipohypertrophie, et une perte de graisse, également appelée lipoatrophie.

Les parties du corps où une personne peut prendre de la graisse sont les suivantes :

  • autour de l’abdomen
  • entre les épaules, derrière le cou, ce qui provoque la bosse de bison
  • les seins

Les parties du corps susceptibles de perdre de la graisse sont les suivantes :

  • les bras et les jambes
  • les fesses
  • le visage

Il est important de noter que les traitements antirétroviraux modernes ne provoquent pas de lipodystrophie liée au VIH. Si une personne est préoccupée par le type de traitement antirétroviral qu’elle prend, elle devrait consulter un médecin pour envisager d’autres méthodes de traitement.

Diagnostic de la lipodystrophie liée au VIH

Avant de diagnostiquer une lipodystrophie liée au VIH, le médecin recueillera les antécédents médicaux personnels et familiaux de la personne pour voir si elle souffre de diabète ou de maladies cardiovasculaires.

Il procédera ensuite à un examen physique comprenant des mesures telles que le tour de taille et l’indice de masse corporelle.

S’il conclut qu’une personne souffre de lipoatrophie, c’est-à-dire qu’elle perd beaucoup de graisse, le médecin recherchera des signes tels que des yeux enfoncés et des joues creuses.

En revanche, s’il diagnostique une lipohypertrophie, c’est-à-dire un gain de graisse corporelle, il pourra vérifier la taille des seins chez les hommes et les femmes. Une personne peut également accumuler de la graisse dans le dos et présenter un bourrelet dorso-cervical connu sous le nom de bosse de bison.

Traitement de la lipodystrophie liée au VIH

Il existe plusieurs façons de gérer et de traiter la lipodystrophie liée au VIH. Ces méthodes comprennent :

Egrifta

L’Egrifta est un médicament qui réduit spécifiquement la graisse corporelle abdominale chez les personnes séropositives. La Food and Drug Administration (FDA) a approuvé son utilisation pour la lipodystrophie liée au VIH en 2010.

Une personne doit conserver l’Egrifta au réfrigérateur et à l’abri de la lumière. Lorsqu’elle prépare le médicament pour l’injection, elle doit faire rouler doucement le flacon entre ses mains pendant 30 secondes.

Liposuccion tumescente

La liposuccion tumescente consiste à retirer la graisse de certaines parties du corps.

Au cours de l’intervention, le médecin insensibilise la zone où il retire la graisse à l’aide d’un anesthésique local, au lieu de recourir à une anesthésie générale, comme c’est le cas pour la liposuccion traditionnelle.

Une personne atteinte de lipodystrophie liée au VIH peut envisager ce traitement si elle a pris de la graisse dans des zones indésirables du corps.

Transfert de graisse

Si une personne séropositive constate qu’elle perd beaucoup de graisse au niveau du visage après avoir suivi un traitement antirétroviral, elle peut avoir recours à des produits de comblement dermique ou à des transferts de graisse au niveau du visage.

Les transferts de graisse sont généralement moins coûteux que les comblements dermiques et sont tout aussi durables.

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